Comment bien choisir un vélo de course ?

Vous êtes amateur de cyclisme et vous souhaitez investir dans un vélo de course ? un peu plus léger et performant que celui que vous utilisez ? Voici quelques conseils avisés pour vous permettre de savoir comment bien choisir un vélo de course.

Trois éléments méritent plus particulièrement l’attention : le cadre, le pédalier, les roues.

Elément le plus important: Le cadre du vélo

La qualité du cadre joue d’abord un rôle essentiel dans la capacité de la machine à transmettre de manière optimale à la roue arrière l’énergie fournie par la personne qui pédale. Lorsque cette transmission s’effectue de manière satisfaisante, on dit que le cadre offre un bon rendement. En outre, les caractéristiques du cadre déterminent également le degré de confort que sera susceptible de fournir le vélo.

Un bon cadre doit donc tout d’abord être rigide pour qu’une partie de l’énergie communiquée aux pédales ne soit pas absorbée par une déformation excessive. Mais le cadre doit en même temps conserver une certaine élasticité. Cette élasticité permet d’une part au vélo de « filtrer » les micro-secousses et les vibrations dues au revêtement, qui pourraient à la longue provoquer des micro-traumatismes et faire souffrir le corps du cycliste. Elle permet également que la pression exercée par le pédalage produise tout de même une très légère déformation du cadre, suivie immédiatement d’un retour à la forme initiale grâce à cette même élasticité. Ce phénomène rend la résistance de la pédale à la poussée de la jambe moins dure, moins brutale, ce qui réduit sensiblement la fatigue musculaire. Si la double réaction du cadre – déformation puis reprise de forme – est suffisamment rapide, l’énergie un court instant absorbée par cette déformation est aussitôt restituée et renvoyée vers la propulsion. Elle n’est donc pas perdue. On dit dans ce cas que le cadre est nerveux.

Choisir un cadre en acier, en l’aluminium ou en fibre de carbone.

L’acier n’est plus guère employé que pour des vélos très bon marché. Il présente en effet l’inconvénient d’être lourd. Il permettait toutefois naguère, lorsqu’on avait recours à des aciers spéciaux très élaborés, de réaliser des cadres qui restaient relativement légers et étaient dotés d’une appréciable nervosité. Ils étaient alors efficaces et confortables, mais ces qualités allaient de pair avec un prix élevé.

L’aluminium est le matériau le plus couramment employé aujourd’hui en raison de sa légèreté. Il est par contre nettement moins élastique que l’acier et le confort de la machine peut s’en ressentir. A partir d’un certain prix, les constructeurs s’efforcent souvent de corriger ce défaut en incurvant les tubes des embases arrière pour obtenir un minimum de flexibilité et ils parviennent ainsi à obtenir un résultat très acceptable.

Le carbone est évidemment le matériau le plus léger. Son utilisation s’est désormais généralisée pour les vélos haut-de-gamme dont il a permis d’alléger sensiblement le poids en quelques années (moins de 7 kg pour certains à l’heure actuelle). Les premiers cadres en carbone étaient excessivement durs et inconfortables. Mais l’emploi de fibres constituées de nano-particules permet aujourd’hui d’allier extrême légèreté et élasticité pour une efficacité maximum. Ce matériau demeure cependant plus fragile, plus vulnérable aux chocs que les deux autres.

Quelles roues pour un vélo de course ?

Le choix des roues est important! Tout d’abord, la vitesse du mouvement de rotation qu’elles effectuent se met à varier en permanence, lorsque le cycliste est confronté à une côte, en particulier lorsqu’il pédale en danseuse. Cette alternance constante d’une légère accélération suivie d’une légère décélération met en jeu l’inertie de la roue. Plus cette inertie sera faible, moins les roues opposeront de résistance à l’accélération produite par l’appui alternatif sur chaque pédale du cycliste. C’est la raison pour laquelle il est important que les roues soient légères.

Mais en même temps, les roues doivent allier rigidité – toujours pour ne pas absorber de l’énergie – et légère élasticité, cette fois encore pour assurer un certain confort. Seuls des matériaux élaborés et un rayonnage de qualité peuvent permettre d’associer ces deux qualités.

L’axe des roues enfin doit ne ralentir la progression de la machine par aucun frottement. Cette fois, c’est la qualité des roulements qui intervient. Ils doivent garantir une rotation parfaitement « soyeuse » et une excellente résistance à l’usure. On ne doit pas oublier en particulier que l’axe de la roue arrière est soumis à une forte pression par l’intermédiaire de la force exercée par la chaîne sur les pignons de la roue-libre.

Conseils pour le choix du pédalier

Il doit évidemment lui aussi être léger mais en même temps parfaitement rigide pour transmettre à la chaîne, sans la moindre déformation, et donc sans la moindre perte, le couple généré par le pédalage. Et une fois encore, la qualité du roulement de la boîte de pédalier n’est pas à négliger, étant donné que les contraintes exercées sur cet axe par l’intermédiaire du levier que constitue les manivelles des pédales sont considérables. Il en va de même pour les roulements des pédales.

Autres conseils pour bien choisir et acheter le bon matériel

Il convient donc de solliciter les conseils d’une personne compétente pour s’assurer que les trois éléments fondamentaux qui viennent d’être évoqués possèdent bien les qualités requises.

On peut par contre réaliser quelques économies en ne recherchant pas systématiquement le haut de gamme en ce qui concerne les éléments qui ne sont pas en mouvement : poignées et étriers de frein, dérailleurs avant et arrière.

Au-delà d’un niveau de qualité et d’efficacité qui peut être raisonnablement jugé satisfaisant, un matériel beaucoup plus cher n’apportera qu’un gain de poids de quelques dizaines de grammes qui ne présentera guère d’intérêt, hormis peut-être pour quelqu’un qui pratique la compétition au sommet.